29 janvier 2008

Extrait d’un article de la voix du nord du 3 janvier 2008

Le bilan des maires
Aucun stress apparent chez Roger Douez. Entouré d’une équipe soudée comme un seul homme, serein quant à son bilan, il rêve d’une réélection…sans scrutin. « Par reconduction tacite » !
Arrogant, Roger Douez ? Même pas. Ce n’est pas par provocation qu’il prône la réélection « par reconduction tacite quand le bilan est bon », c’est parce qu’il a l’air convaincu. « On a tenu toutes nos promesses, et même au delà », s’enorgueillit un élu sans étiquette qui ne sort jamais sans son équipe. Autour de la table, ça fait longtemps qu’on pratique « l’ouverture. Je ne leur ai jamais demandé de quel parti ils étaient. » On se doute bien selon les mines déconfites ou non les soirs d’élection, mais « on respecte »…
Venu à la politique en 1977, emmené « par une équipe de copains », Roger Douez a gravi les échelons, d’adjoint à premier adjoint. « Au décès d’Henri Puchois, en 1993, je lui ai succédé. » Héritier naturel, l’ancien instituteur s’est retrouvé à la tête d’une classe à l’effectif pléthorique. « Laventie n’est pas une belle endormie. Elle est en pleine expansion démographique. On est à 5 200 ou 5 300 habitants. » Pour expliquer l’engouement qui a fait pousser « presque 300 maisons », il invoque la proximité de la métropole et un déluge de services : « Les prix des terrains sont encore abordables. Nous avons 28 gendarmes et la pose en 2008 de la 1r e pierre de la caserne ; une perception neuve, la Poste, une mission locale, 2 collèges… Ne manque que l’ANPE. » Serait-ce que Laventie ne connaît pas le chômage ? Si. « On est à 7,5 %. » « On fait pas mal de choses avec des moyens pas très importants. » 5 millions d’euros de budget (2,2 en investissement). Une taxe professionnelle certes en baisse depuis l’instauration de la TP unique, mais des rentrées fiscales dopées par le flux de nouveaux habitants. De ses engagements, le maire retient l’agrandissement du collège entre 2004 et 2005, la création d’un centre de loisirs permanent, une halte-garderie, la croissance de la maternelle Puchois (« 3 classes et un dortoir ») sur un air de développement durable prônant l’avènement du « chauffage par géothermie ». Pour l’école de musique, trop exiguë pour 200 élèves et 80 musiciens, il promet la première pierre d’une nouvelle salle pour bientôt ; une ode au verre et au bois.
On pourrait laisser Roger Douez disserter sur ses équipements sportifs, les bienfaits du programme Ville Santé, le parking paysager autour de la salle des fêtes « dont l’opposition me reproche le coût » mais il faut bien le chatouiller. En lui parlant non de l’A24 contre le tracé de laquelle le conseil s’est positionné, mais contre le supermarché de la discorde : Leclerc, dont les travaux débuteraient « dans 12-18 mois. On vient d’avoir un avis favorable de la CDEC. » Il refuse d’être taxé de pourfendeur du petit commerce : sur une quarantaine d’artisans, il assure qu’à peine « 5 ou 6 » mènent la contestation, ainsi que « des riverains qui refusent qu’on construise près de chez eux ». Lui préfère regarder vers l’offre existante. « Elle ne répond plus à l’afflux de population, qui se tourne vers Nieppe, Englos… On veut ramener ces gens à Laventie. » Non sans conditions, promet-il : « Nous avons demandé que dans la galerie marchande, il n’y ait pas de concurrence avec le centre. » Vêtements, chaussures, station service… « Il y a 80 emplois à la clé. » D’ici là, c’est entouré de son équipe presque au complet qu’il défendra le sien, en mars.

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